Pilar Albarracín, Bianca Argimón, Lauren Coullard, Aurélie Gravas, Vivian Greven, Lucie Picandet, Niki de Saint Phalle
Pilar Albarracín
Las licenciadas. Del pánico genital (1969) al pánico laboral (2014),
2014-2018
68 dessins – Feutre sur papier
32,5 x 23 cm chacun
Pilar Albarracín
Las licenciadas. Del pánico genital (1969) al pánico laboral (2014),
2014-2018
68 dessins – Feutre sur papier
32,5 x 23 cm chacun
Lucie Picandet,
La reine des crottes sur son nuage de mensonges, de commérages et de petites vanités,
2019
Aquarelle et gouache sur papier
30 x 30 cm
Pilar Albarracín,
Sin Titulo I. (Serie Marquesa)
2009
Photographie couleur et image lenticulaire
44 x 33 cm
Vivian Greven,
Lamia III,
2018
Huile et acrylique sur toile
130 x 98 cm
Courtesy Galerie Aurel Scheibler, Berlin
Lauren Coullard,
Candid ,
2019
Tubes lumineux (LED)
Aurélie Gravas,
Californian studio 1,
2019
Huile, craie, peinture à la bombe et collage sur toile
40 x 30 cm
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Ladies only »
Galerie GP & N Vallois
22.02 – 12.04.2019
© Aurélien Mole
« Ladies Only » est une exposition en réaction. Une réplique amusée à l’exposition de Jacques Villeglé, « Jeune, gay et impudique », et sa série d’affiches sexy de la fin des années 1980, période minitel rose et 36 15 divers. A l’esthétique provocante et criarde des publicités de l’époque, « Ladies Only » répond en choisissant de mettre les femmes véritablement en avant et en présentant une sélection d’oeuvres de 1988 à aujourd’hui qui explorent la question du désir d’un tout autre point de vue.
Avec pudeur, humour, retenue sinon délicatesse, sans débordement apparent – ou presque. Un ensemble de visions dans un éventail de possibles, sans prétention démonstrative. Ici, les oeuvres s’offrent moins facilement aux regards. Il faut tourner autour des photographies lenticulaires de Pilar Albarracín, qui montrent l’artiste espagnole, l’air autoritaire et sévère, dans une séance d’effeuillage corsetée. Il faut se perdre dans les détails des scènes imaginaires dessinées de Bianca Argimón, qui racontent de façon singulière la condition de la femme et de l’homme moderne. Il faut décrypter les signes et le sens caché des compositions colorées d’Aurélie Gravas, qui traitent chacune à leur manière d’amour et d’art. Il faut distinguer les profils, les visages et les formes diaphanes qui font la force de la peinture de Vivian Greven. Il faut débusquer les intrus dans les petites toiles faussement naïves de Lauren Coullard, qui prend un malin plaisir à s’amuser des règles, des époques et des genres.
« Ladies Only » aurait pu s’appeler « Nanas », en hommage à la première d’entre elles, Niki de Saint Phalle, artiste historique de la galerie présente dans l’exposition. « Ladies Only » est un titre mensonger. Si les femmes sont seules aux commandes, les hommes n’en sont pas moins présents, représentés. Dessinés ici, sculptés là. Leur image est renvoyée. Pas de censure ni d’interdit de ce côté-ci de la rue de Seine non plus. Ni boudoir ni gynécée, « Ladies Only » est un espace où le désir circule sous toutes ses formes. Un lieu fantasmatique où les seins crachent du lait et du pétrole, où les chemisiers s’ouvrent, où l’eau régénère, où les bouches se cherchent dans un camaïeu vert et rose et où les dés se jettent pour un quotidien rêvé. « Ladies Only » but not only.