Né en 1939 à Sacramento (Californie, USA)
Vit et travaille à Los Angeles (Californie, USA)
« Si Richard Jackson ne peut être considéré comme un peintre, c’est que, comme de nombreux artistes de sa génération, son travail ne peut être défini par son seul médium. Néanmoins, il est certainement l’un des artistes les plus importants et l’un des moins reconnus de la peinture contemporaine. S’interroger sur ce qui fait de lui un peintre ou de quel type de peintre il serait, est hors de propos. C’est plutôt ce qu’il fait avec la peinture qui importe. Si Jackson utilise la peinture et la toile dans beaucoup de ses pièces, il n’est pas pour autant un peintre dans le sens conventionnel du terme. En effet, il emploie le medium de la peinture pour faire des sculptures, des installations et des oeuvres d’art performatives. Dans les premières années, Jackson utilisait des toiles humides pour appliquer de la peinture sur d’autres toiles ou sur des murs d’espaces d’exposition. Récemment, il a construit des oeuvres mécaniques qui tirent, font gicler, maculent de peinture des surfaces diverses, dont celles de galeries. Pour employer une comparaison du monde de la chasse, on peut dire que Jackson a toujours visé la peinture dans ses oeuvres, non pour l’assassiner, mais pour augmenter son champ de possibilité : “j’ai dans l’idée d’étendre la peinture, non seulement dans ses dimensions, mais aussi pour voir jusqu’où elle peut être étendue et repoussée. Je ne pense pas que mon travail soit une critique de la peinture mais plutôt une vision optimiste de ce qu’elle peut être. » Julien Bismuth, “The Paintings of Richard Jackson”, in cat. exp. Richard Jackson, Haswellerdiger & co., Nyehaus, Hauser & Wirth, Galerie GP & N Vallois, 2005.