Alain Bublex
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Exhibition view “An American landscape”
Galerie GP & N Vallois, Paris
07.11 – 22.12.2018
© Aurélien Mole
Alain Bublex
An American Landscape – The Edge of Darkness
2018
Pigment ink and diasec on aluminium
24 x 47 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – Conversation piece
2018
Pigment ink and diasec on aluminium
34 x 66 x 1 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – May be icy
Pigment ink and diasec on aluminium
20 x 37 x 1 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – Passing through
Pigment ink and diasec on aluminium
162 x 150 x 5 cm
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – Four Corners
2018
Pigment ink and diasec on aluminium
48 x 99 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – Light and breeze
2018
Pigment ink and diasec on aluminium
25 x 36 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Alain Bublex
An American Landscape – Cars
2018
Pigment InkJet print
29 x 119 inches
Edition of 3 + 1 A.P
Le travail de Alain Bublex commence par le voyage.
Luc Baboulet
Depuis sa première exposition personnelle en 1992, Alain Bublex réinvente en permanence l’idée du voyage, plaçant la photographie au cœur de sa pratique plastique tout en la combinant au dessin. Mais plus que le déplacement et le mouvement, c’est le paysage lui- même qui apparaît comme son principal sujet. Les États-Unis ont tenu une place particulière dans ce développement. Parti à la recherche de Glooscap (une ville imaginaire), il a sillonné le pays le traversant d’est en ouest, du nord au sud, pour en revenir convaincu que les paysages ont joué un rôle primordial dans la constitution de la nation.
An American Landscape est le dernier projet de l’artiste.
Spectateur assidu du célèbre film First Blood – le 1er opus de la série des Rambo – Alain Bublex y voit la mise en scène de deux héros qui symbolisent l’Amérique : Rambo lui-même et le paysage en arrière-plan. Afin de vérifier cette intuition, il décide de redessiner tous les plans du film en les vidant de l’action qui s’y déroule, pour ne conserver que les paysages, les mouvements de caméra, le montage. On découvre un film d’animation composé de travelings poétiques, mélancoliques et pictorialistes à l’esthétique définitivement bublexienne, rappelant de manière surprenante l’histoire de la peinture américaine.
Pour sa nouvelle exposition à la galerie, Alain Bublex présentera les dix premières minutes du film, ainsi qu’une série d’œuvres préparatoires découlant de ce projet, à la croisée de l’histoire, de la photographie et du dessin.
Alain Bublex :
«Je travaille actuellement sur un nouveau projet qui est fortement connecté à la culture américaine : il s’agit de la réalisation d’un dessin animé basé sur le film First Blood (avec Sylvester Stallone au début des années 80). Après l’avoir vu régulièrement au fil des ans, j’ai remarqué que ce qui m’attirait le plus, c’était le paysage qui sert de décor au film : les rocheuses à la fin de l’hiver. Et j’ai fini par réaliser que le paysage était sans doute l’un des acteurs principaux du film.
J’ai pensé au dessin animé pour vérifier cette intuition : je redessine toutes les scènes, tous les plans du film, mais sans les acteurs ni l’action. Juste les arrières plans, les montagnes, la forêts, les rues du village.
Le résultat est « encourageant » : effectivement, les paysages dessinés font penser à la peinture de paysage américaine (disons de l’Hudson
River School aux Hyper-réalistes en passant par les régionalistes des années 30) et donne un film assez lent et mélancolique. Il pointe bien l’importance – assez unique je crois – du paysage naturel dans la construction de l’identité américaine.»