Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Allegories and Metaphors (1968-2012) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.11.2012 – 19.01.2013
© Aurélien Mole
Paul Kos
Emboss I, II, III
1995
Photographie Noir et Blanc
203,2 x 96,5 x 3,8 cm
© Aurélien Mole
Paul Kos
Tunnel
1995
Table en bois, faux fromage, train électrique sur rail
90 x 180 x 85 cm
© Aurélien Mole
Paul Kos
Lightning
1971
Vidéo
© Aurélien Mole
Paul Kos
Ice Makes Fire
1974
Vidéo
© Aurélien Mole
Paul Kos
I Saw the Light
2007
Scie, fourreau et ampoule
165,1 x 12,7 x 19,1 cm
© Aurélien Mole
Paul Kos
Not Whole
2001
bois, vidéo et son
101,6 x 68,6 x 15,2 cm
© Aurélien Mole
Paul Kos
Beethoven’s Piano Sonata #13
2009
Video projection sur peinture
188 x 249 cm
© Aurélien Mole
Jusqu’à ce jour, et l’inauguration de l’exposition personnelle que consacre la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois à Paul Kos (né en 1942), l’œuvre de l’artiste californien a sensiblement résonné en France au travers de quelques œuvres emblématiques visibles à l’occasion d’expositions collectives, ainsi que par sa présence dans des collections telles la Fondation Kadist ou le Fonds régional d’art contemporain Lorraine. Mais c’est surtout par ceux qui ont pu témoigner, sur place, en Californie, de la vivacité de l’influence de Paul Kos sur l’art conceptuel de la Baie de San Francisco – et, par contraste avec la scène New-Yorkaise, de sa contribution à l’art conceptuel américain tout entier, ainsi que par la notable documentation critique qui s’est adossée à son œuvre depuis les débuts de sa carrière (à la fin des années 1960) que le travail de Paul Kos a pu être appréhendé en Europe.
Le catalogue de la rétrospective majeure qui lui a été consacrée en 2003 au Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive indique bien la figure charnière qu’incarne Paul Kos au regard des artistes de sa génération dont il a été très proche (Vito Acconci, Bruce Nauman, Bas Jan Ader, Joseph Kosuth, Larry Bell, pour ne citer qu’eux) et de plus jeunes artistes qui le reconnaissent aujourd’hui comme l’un des enseignants les plus influents de ces trente dernières années sur la côte Ouest ; parmi eux, on retrouve d’ailleurs Julien Berthier, qui a suivi ses cours et qui investira le Project Room parallèlement à cette exposition.
Figure charnière, Kos l’est également pour avoir assisté de près – si ce n’est participé – à la création du MOCA par Tom Marioni en tant que lieu d’exposition indépendant, ou encore à celle du mythique magazine Avalanches.
Pour la première fois en France, le public aura l’occasion de découvrir le travail de Paul Kos, de l’expérimenter véritablement au travers d’un corpus d’œuvres très représentatives de sa pratique et qui courent de 1968 à 2012.
Ces oeuvres mettent en lumière les forces paradoxales sur lesquelles l’œuvre de Kos est fondée. En guise d’introduction, nous pourrions arbitrairement donner comme exemple les oppositions Est/Ouest, Ying/Yang, Donneur/Receveur, Forme/Contenu, Sérieux/Humour, Ephémère/Permanent, Ordinaire/Extraordinaire.
Ce qu’il est important de noter, c’est que cette notion paradoxe est employée pour ses propriétés dynamiques, car c’est en jonglant avec elle que l’artiste peut prétendre à la recherche d’un équilibre.
Cela peut se traduire chez Kos par la défiance sérieuse ou amusée de lois universelles qu’elles relèvent de la physique (comme c’est le cas pour la série d’œuvres intitulées Equilibre qui, sans équivoque aucune, déjouent la gravité), de la chimie (Kinetic Ice Block), de l’acoustique (The Sound of Ice Melting), ou de tout cela à la fois.
Si elles trouvent leur forme dans la performance, l’installation, la vidéo, les œuvres de Paul Kos n’ont pas pour fin la production d’objets. Leur point de rencontre serait plutôt lié aux préoccupations de la sculpture : chacune s’attardant, s’attaquant avec poésie et dérision aux éléments ou données qui peuvent constituer la sculpture. Entrent ainsi en jeu les matériaux ou les objets, le processus, le geste, la durée, ou encore la dimension symbolique, voire même rituelle, de l’Art.