Arman, Julien Berthier, Alain Bublex, César, Jose Dávila, Jimmie Durham, Peter Fischli & David Weiss, Richard Jackson, Alain Jacquet, André Komatsu, Paul Kos, Arnold Odermatt *, Pierre Seinturier, Jean Tinguely, Keith Tyson
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Carambolages »
Galerie GP & N Vallois, Paris
23.04 – 23.05.2015
© Aurélien Mole
Happy 90th Mr Odermatt!
La galerie Vallois dédie cette exposition clin d’œil au brigadier suisse révélé par Harald Szeeman à la Biennale de Venise en 2001 dont une sélection inédite de sa célèbre série des « Accidents » est dévoilée.
Si chez Odermatt la violence de la collision des véhicules semble littéralement apaisée par le calme des paysages enneigés, le choc est bien tangible dans la compression totémique d’une Giulietta Alfa Romeo de César de 1974, ou le film des essais sur route de l’Aérofiat 2.1, improbable prototype crée par Alain Bublex en 1995.
Avec Richard Jackson, la collision est source d’action picturale explosive : le 22 janvier 2012, l’artiste californien orchestre le crash d’un modèle réduit de Cessna, rempli de peinture fraîche contre une toile de 6 mètres portant la mention « Accidents in Abstract Painting ». Une grande photographie couleur ainsi qu’une vidéo témoignent dans l’exposition de la force de cette « peinture accidentelle ».
Ce sont les effets et les traces de violence qui se manifestent dans la Colère de télévision d’Arman, rare œuvre rescapée d’un ensemble de téléviseurs sur lesquels l’artiste avait exprimé toute sa colère au vernissage de la Fiac en 1976.
L’impact est en plein cœur de la vidéo de Jimmie Durham Collected Stones, une série de 13 séquences dans lesquelles des pierres sont lancées sur des objets, du mobilier, ou encore finissent par couler un bateau au fond d’une baignoire… Les traces des chocs deviennent même cicatrice sur une plaque de Marbre Rose, peinte par l’artiste.
Un théâtre foisonnant de réactions en chaîne et autres exercices d’équilibre se joue avec la vidéo Der Lauf der Dinge de Peter Fischli & David Weiss qui, grâce au feu, à l’eau, l’air, la gravité ou encore une variété de liquides corrosifs, déterminent des enchaînements déroulant le cours des choses et des objets.
Quand, de son côté, Paul Kos joue avec le feu dans un exercice d’équilibre périlleux entre un balai et une bougie, d’autres jeux de balancement – clin d’oeil à la série Equilibrium de Fischli & Weiss, se dessinent dans les découpes de papier de deux œuvres de l’artiste mexicain Jose Dávila, ainsi qu’une extraordinaire tension défiant toute compréhension dans sa sculpture de pierre et de verre Joint Effort.
Par bonheur, le carambolage dans l’art ne cause aucun dommage, au contraire il est source de foisonnement et de jeux de juxtaposition de formes et de temps.
Né de la collision entre une image publicitaire et une œuvre contemporaine, le tableau Camouflage Hot Dog Lichtenstein (1963-1998) d’Alain Jacquet reprend un chef-d’œuvre de l’Histoire de l’art mêlé à un sujet de consommation dans l’esprit très Pop et kitsch du Nouveau Réalisme. Cette œuvre, de près 6 mètres de long, fait allusion à la peinture détruite à l’occasion d’une performance en 1964 à la Galerie Iolas. De la même manière, Jean Tinguely, avec son Meta Kandinsky (1990) revient sur les historiques « Méta Reliefs », peintures en mouvement des années 60, et agite par des moteurs des petits éléments colorés et accidentés provenant certainement de quelques décharges.
Les Malaxeurs Cinétiques de Julien Berthier, sculptures en acier zingué, rejouent les formes de l’art abstrait et cinétique ; prolongements inattendus d’une perçeuse, ils deviennent de réels outils de construction artistique.
Les Scrape Paintings de Keith Tyson, une nouvelle série initiée en 2013, consiste à retravailler en peinture des œuvres déjà existantes : la superposition de sujets et de techniques d’époques différentes génère des œuvres mystérieuses, dont les motifs finissent par se tisser entre eux. Ces interférences construisent des surfaces complexes formées par des images différentes qui entrent en connexion et parfois s’entrechoquent.
Aucune trace de choc dans la peinture de Pierre Seinturier, mais plutôt une inquiétante atmosphère de cette scène faussement orgiaque – présage bien d’un possible danger, d’un drame voire d’un sacrifice, à venir.
Enfin, il faut bien prévoir à la fin de ce parcours carambolé une possibilité de réparation. André Komatsu, artiste brésilien, fait la proposition poétique de « recoller » des tableaux de verres brisés à l’aide de rubans adhésifs, qui comme des sparadraps, créent un nouveau paysage… accidenté.
Avec l’aimable collaboration de la Galerie Michel Rein, Hauser & Wirth, Travesia Cuatro, Galleria Continua et Sprüth Magers.