Boris Achour
Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Boris Achour propose un nouvel épisode de la série
Conatus : Celui dans la grotte, qui, depuis 2006, prend la forme
d’expositions, de films ou de site Internet, autant d’expériences générées par le « Conatus », soit le désir comme force motrice selon Spinoza et qui agit chez Boris Achour à la manière d’un principe créatif, autrement dit, d’un générateur de désirs dirigés indifféremment sur des objets, des images, des concepts, des minéraux, des végétaux ou des êtres humains… Celui dans la grotte est peuplé des personnages récurrents de la série
Conatus – à la fois sculptures fonctionnelles et ornementales et humains masqués qui pourraient passer pour des sculptures – dont les qualités
plastiques et les gestes varient en fonction des décors dans lesquels ils évoluent. Compositions de couleurs vives en papiers collés inspirées des schémas de coupes géologiques, les Stratas recouvrent l’ensemble des murs. Les Stalactites, sculptures géométriques à facettes recouvertes des mêmes couleurs que les Stratas, sont suspendues au plafond. Au sol, les Feux de camps, des structures pyramidales faites de tubes
fluorescents standards éclairent l’ensemble de l’exposition. Combinant comme souvent factures et matériaux variés, les œuvres
s’articulent pour former un paysage aux résonances minérales, érotiques et théâtrales.
Boris Achour présentera à partir du 21 avril dans « La Force de l’Art 02 » au Grand Palais (commissaires : Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger, Jean-Louis Froment) « Conatus : Le Danseur Memorabilia Room », installation, dont la pièce angulaire est un film tourné la nuit dans le Grand Palais désert auquelle viendra s’ajouter un ensemble de trois sculptures de l’artiste. Enfin, à partir du 11 septembre prochain, une exposition lui sera consacrée au Frac Champagnes-Ardennes à Reims.