Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
© D.R.
Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
© D.R.
Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
© D.R.
Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
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Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
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Vue de l’exposition « Five Songs »
Galerie GP & N Vallois, Paris
17.09 — 22.10.2010
© D.R.
Une cage de gogo-danseuse montée sur baffles, une table avec un ampli, une autre hérissée de micros, une plateforme sous laquelle est stockée une batterie d’accessoires de scène, un promontoire aux faux airs de proue de bateau. La structure Five Songs se présente comme un choeur de cinq étranges modules-scènes oranges, noirs et blancs, ouverts à toute proposition performative ou artistique. Cinq univers livrés à l’appropriation du tout venant du moment qu’il veuille bien se prêter au jeu une guitare à la main. Cinq chansons potentielles nommées par anticipation par Martin Kersels avec la désinvolture généreuse qui caractérise l’ensemble de son travail. Il les a pensées forte (Loud Song), familiale (Family Song), chantée (Sing Song), composite (Stuff Song) ou encore nautique (Ship Song). À qui prendra ensuite le micro d’interpréter cette cacophonie annoncée comme bon lui semblera. Et il y a effectivement largement de quoi faire pour accommoder à sa propre sauce ces cinq singles in progress. Présentée cette année dans le cadre de la Biennale du Whitney Museum of American Art de New York, l’installation a d’ailleurs constitué le stage d’un programme d’expériences scéniques proposé par l’artiste pendant la durée de l’événement. En produisant un support pour accueillir d’autres propositions artistiques, il joue, de fait, avec son propre statut d’auteur autant que de producteur dans une logique de partage et de collaboration 100% west coast dans le sillage des Paul McCarthy ou Chris Burden dont il fut notamment assistant. De même, l’apparence résolument bordélique de Five Songs, assemblage improbable d’objets trouvés ou fabriqués, inscrit également l’approche de Martin Kersels dans cette esthétique appropriationniste pur sucre. Car il y a, à l’évidence, quelque chose de vorace dans le travail de ce dude de 120 kilos qu’on imagine plutôt se taper un chiliburger à downtown LA que des petits fours dans le sixième. Il traite pêle-mêle de la culture adolescente suburbaine, des industries musicales et cinématographiques, de la bombe atomique, des rêves… Tout y passe sans hiérarchie ni distinction. Five Songs est le produit de cette fantastique liberté qui règle naturellement la sacro-sainte dichotomie High and Low Culture, entre potes, une Corona à la main.