Pilar Albarracín, Gilles Barbier, Amélie Bertrand, Julien Bismuth, Henrique Oliveira, Peybak, Lucie Picandet, Jean Tinguely, Samuel Trenquier, Jacques Villeglé, Winshluss & Virginie Yassef
Winshluss
Pingouin
2005
Technique mixte
70 x 60 x 32
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Gilles Barbier
Rubber Landscape 1
2007
Posca sur calque polyester – 2 éléments
140 x 500 cm
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Jungle Fever »
Galerie GP & N Vallois
10.01 – 16.02.2019
© Aurélien Mole
La galerie du 33 rue de Seine se transforme en jungle à partir du 11 janvier 2019.
Comme dans toute terre sauvage, faune et flore exotiques se déploient de façon extravagante, envahissent l’espace et finissent même par pousser sur du papier à cigarette dans les œuvres de Samuel Trenquier. On trouve des reliefs aux formes organiques et étranges chez Oliveira.
Les fauves y sont inoffensifs, deviennent objets de désir chez Pilar Albarracín et chez Jacques Villeglé, ce Robinson des villes dont les af ches lacérées témoignent du foisonnement de notre jungle urbaine. Parmi les artistes de l’exposition, un véritable explorateur : Julien Bismuth, qui en 2012 et 2017 s’est rendu à plusieurs reprises au fin fond de la forêt amazonienne pour rencontrer et étudier la langue très particulière de la tribu des Piraha. Langage et image, telles sont les obsessions de l’artiste qui se mêlent invisiblement dans ses stéganogrammes.
Les paysages intérieurs de Lucie Picandet ne ressemblent en rien à ceux que l’on imagine : ils sont peuplés de toute sortes d’organismes mystérieux grouillant dans une jungle psychique.
« Quelque part, sur les terres Abrakiennes, par-delà le ciel, le chaos vient après la création… » pourrait être le titre générique de la série Abrakan du duo iranien Peybak… et invoque dans nos esprits une vaste et dense nature.
Deux sculptures monumentales sont les gardiennes de cette terre du 33. Apparue il y a bien longtemps, « la chose » de Gilles Barbier a fini par prendre racine et s’est recouverte d’une envahissante végétation ; quant à la « bête » de Jean Tinguely, elle peut encore se mouvoir, et s’apparente à un autel mystérieux. Il y a toujours un peu de peur en abordant ce type de territoire, elle nous renvoie aux récits de notre enfance comme celui que nous raconte Winshluss au sein de sa « forêt sombre et mystérieuse ».
Au beau milieu de ce foisonnement chaotique, le Daisy Temple d’Amélie Bertrand offre un doux moment de recueillement. Quand nous aurons surpassé l’appréhension de l’inconnu, nous pourrons laisser place à l’aventure et à l’émerveillement. Il se trouve que la jungle est avant tout une nécessité : elle fournit en grande partie l’oxygène que nous respirons.