Vue de l’exposition « Anatomía flamenca »
Galerie GP & N Vallois, Paris
09.06 – 22.07.2017
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Anatomía flamenca »
Galerie GP & N Vallois, Paris
09.06 – 22.07.2017
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Anatomía flamenca »
Galerie GP & N Vallois, Paris
09.06 – 22.07.2017
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Anatomía flamenca »
Galerie GP & N Vallois, Paris
09.06 – 22.07.2017
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Anatomía flamenca »
Galerie GP & N Vallois, Paris
09.06 – 22.07.2017
© Aurélien Mole
Pilar Albarracín
La Muerta
2017
Technique mixte
232 x 150 x 25 cm
Pilar Albarracín
La Muerta
Détail
2017
Technique mixte
232 x 150 x 25 cm
Pilar Albarracín
La Muerta
Détail
2017
Technique mixte
232 x 150 x 25 cm
« Née en 1968 à Séville, Pilar Albarracín est une artiste espagnole des plus reconnues. Elle détourne les clichés de la culture populaire avec un humour corrosif, oscillant entre le burlesque et le tragique, pour mieux nous interroger sur le rôle attribué à la femme dans les sphères intimes, sociales et politiques. À travers ses mises en scène et performances où elle incarne à elle seule 1001 femmes, de la flamenca à la gardienne du foyer, l’artiste offre au spectateur une catharsis réjouissante, lui refusant la tentation de tomber dans les clichés forcément simplistes voulus par les politiques traditionalistes, populistes et fascistes, toujours promptes à vampiriser l’imaginaire collectif. Pour son projet à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, elle présente quatre nouvelles photos de la série Anatomía flamenca tirées de performances autour du projet « Le Duende Volé » réalisé en 2012 à l’occasion du festival de Mont-de- Marsan. Provenant du latin « dominus » qui donnera en espagnol « dueño » (maître), la notion de duende s’inscrit dans la culture populaire espagnole du cante flamenco et de la tauromachie. Dans la métaphore poétique, le duende habite les entrailles et tisse un lien entre la chair et le désir. Il est animé par la voix ou par le geste dans le cas du flamenco mais s’étend à tous les domaines de l’art quand il s’agit de faire la différence entre la véritable inspiration et l’imposture. Federico Garcia Lorca lui consacre un cycle de conférences. Pour le poète, le duende naît de la lutte d’un corps avec un autre qui gît dans ses viscères. Celui qui se risque à témoigner de la sincérité de son rapport à l’art, convoque l’éveil du duende pour lutter avec lui. Dans ce combat se disloquent la logique et le sens pour céder la place à une érotique qui possède la fraicheur des choses qui viennent d’être créées. »
La série Anatomía flamenca, à l’instar de nombre d’oeuvres de Pilar Albarracín, est faite de parodies et de tragi-comédies au pouvoir cathartique. Chacune des photographies (Seguiriya para un esqueleto, Vísceras por tanguillos, Fandangos por venas y arterias, Soleá por músculos) met en scène l’artiste effectuant les pas de danses burlesques où l’érotisme et la mort s’entrecroisent, où les débordements menant à la libération sont poussés à l’extrême. Leur faisant pendant, une des vidéos iconiques de l’artiste, Lunares (2004). Enfin, une série inédite d’oeuvres viendra compléter cet ensemble, rendant plus prégnante encore l’atmosphère sensuelle du Project room.