Vue de l’exposition « Stämpfli pop (1963-1964) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
14.09 – 20.10.2018
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Stämpfli pop (1963-1964) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
14.09 – 20.10.2018
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Stämpfli pop (1963-1964) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
14.09 – 20.10.2018
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Stämpfli pop (1963-1964) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
14.09 – 20.10.2018
© Aurélien Mole
Vue de l’exposition « Stämpfli pop (1963-1964) »
Galerie GP & N Vallois, Paris
14.09 – 20.10.2018
© Aurélien Mole
Peter Stämpfli
Sans Titre (Rose Jaune)
1963
Huile sur toile
160 x 133 cm
Peter Stämpfli
Make-up
1963
Huile sur toile
139 x 178 cm
964
Le Quotidien
1964
Huile sur toile
120 x 190 cm
Après avoir rallié le Pop Art, Peter Stämpfli développe une approche méthodique et radicale, explorant les objets du quotidien, et notamment l’univers iconique de la voiture, pour se focaliser sur le pneu et son empreinte qui deviennent très vite son thème de prédilection. L’exposition présentée par la galerie se concentre sur un tout autre aspect de l’œuvre de Peter Stämpfli en dévoilant une série de peintures datant des années 1963 et 1964, dont la plupart n’ont plus été présentées depuis l’exposition du galeriste Bruno Bischofberger en 1966 et dont certaines sont totalement inédites.
« En 1961-1962, j’ai été frappé par certains artistes américains ou anglais qui se posaient le problème de l’introduction de l’objet dans la peinture, d’une façon toute différente de celle qui existait jusqu’alors, en se référant notamment à la photo, à la publicité, aux affiches. Ils ont, à mon avis, ouvert un chemin, que je cherchais aussi inconsciemment depuis très longtemps », affirma Peter Stämpfli.
À partir de 1963, partant d’une photo ou d’une image comme point de départ, Stämpfli peint, plus grands que nature, « des gestes ou des objets si communs qu’on ne les remarque plus ». Glacière, Bonjour, Pot-au- feu, Allo Plombier : « Stämpfli nous incite à interroger le détail dans sa capacité à témoigner d’une réalité en proie aux émotions du doute et de la fascination», écrit l’historienne d’art Anne Tronche. Paris -où il s’est installé en 1959- et ses affiches dans le métro l’inspirent par leurs dimensions monumentales. Il découpe des magazines, fait des montages, pratique le collage, agrandit les objets et les peint à l’huile. « Ma recherche à l’époque était de faire une sorte de dictionnaire des objets, des gestes quotidiens. »
À partir de 1966, Peter Stämpfli fixe son attention sur un objet particulièrement représentatif de la société de consommation : l’automobile. Ses tableaux réalistes n’en représentent plus que des fragments. Ses toiles se concentrent sur les motifs de pneus, de roues, de volants, de calandres, en prenant même parfois la forme avec des châssis découpés et installés en fonction de l’espace d’exposition. Se restreignant dès 1970 sur le pneu et précisément la bande de roulement, Peter Stämpfli – par le biais de l’agrandissement extrême de ce qu’il appelle (paradoxalement) la « sculpture du pneu » – développe un langage pictural radicalement nouveau. À partir de ce sujet unique, il revisite l’histoire de l’abstraction géométrique et transforme un thème ordinaire illustrant « le pouvoir de l’art à convertir n’importe quel élément en qualités esthétiques » (Henry Martin, Art International, 1971). Artiste dès lors consacré, Stämpfli expose dans de nombreux musées ou biennales, réalise des films ou collabore avec des écrivains majeurs tels Georges Perec qui écrira un alphabet pour lui. Ses oeuvres sont aujourd’hui présentes dans de nombreuses collections publiques. Parmi elles : le MoMA à New York, le Centre Georges-Pompidou à Paris et le Kunstmuseum à Zürich.
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue avec des textes d’Alfred Pacquement, commissaire d’exposition et ancien directeur du Musée National d’art moderne, et Robert Storr, commissaire d’exposition, ancien conservateur du MoMA et curateur de la Biennale de Venise 2007. Outre les œuvres exposées, celui-ci sera ri- chement illustré d’images d’archives inédites et d’œuvres majeures aujourd’hui disparues ou appartenant à des collections publiques et privées.